Catastrophe AZF Toulouse -- Dossier Vérité -- Les Mystères
DEUX EXPLOSIONS
Plus de 800 témoins l’ont entendue. Pas les experts du procès AZF : ils prétendent qu’elle n’existe pas. Quoi ? La première explosion. Pour nombre de témoins, ceux qui se trouvaient bien placés, il n’y a pas eu ce 21 septembre une mais deux explosions. D’abord une explosion sèche, aérienne ou souterraine – certains témoins précisent : souterraine puis aérienne –, d’intensité plus ou moins élevée selon la position du témoin, ressemblant, selon les témoignages, à un coup de canon, au passage du mur du son d’un avion supersonique. Puis l’énorme et terrible explosion du hangar 221. Et, entre les deux, un temps suffisamment long pour que les témoins se questionnent, prennent un casque, se protègent, s’abritent sous des tables. Un temps variable, suivant les localisations, allant de quelques secondes à une dizaine de secondes. Ce qui est normal. Car cette différence est due à la propagation du son qui n'est pas instantanée : elle dépend donc de la distance de l'observateurs aux sources.
Dans les heures qui suivent la catastrophe, les autorités feront obstacle à cette information, cherchant a dissimuler la première explosion derrière une autre cause. Ainsi, une dépêche AFP révèle que « Selon la police, il ne s’agirait que de l’onde de choc provoquée par l’explosion. » Comprenne qui pourra ! C’est alors que des chercheurs de l’OMP ont perfectionné l’explication en faisant intervenir la réfraction de l’onde P. L’onde sismique primaire se serait réfractée devant chacun des témoins concernés se transformant alors en bang auditif. Comme, le son va plus vite dans la terre que dans l’air, les témoins auraient alors entendu un premier bang quelques secondes avant le bruit de l’onde sonore directe. Cette idée est contestable. D'abord elle est inédite et n'a pas été observé ailleurs. Ensuite, si une onde P se réfracte pour émerger du sol sous forme d’une onde sonore aérienne, le son émis possède les mêmes fréquences que l’onde P initiale : la fréquence est trop basse, l'onde est inaudible. Enfin, selon cette hypothèse, l’écart entre les deux explosions s’accroît avec la distance. Au foyer de l'explosion elle est nulle. Ce qui est contraire aux faits : les témoins les plus proches du hangar 221 ont entendu distinctement les deux explosions et avec un intervalle de temps conséquent. L'OMP et sa directrice ont publié un Compte-Rendu à l'Académie des Science à l'appui de cette théorie. Le physicien Alain Joets a publié un Compte-Rendu devant cette même assemblée réfutant ce premier document.
Aujourd'hui, pour tous ceux qui ont un tant soi peu étudié le dossier de la catastrophe de Toulouse, la réalité de deux explosions ne fait plus aucun doute : multiplicité et cohérence de plus d'une centaine de témoignage, et plus particulièrement de ceux situés à proximité immédiate de la seconde explosion, six enregistrements sonores, photos...
Affirmer qu'il s'est produit deux explosions conduit immanquablement à poser la question de "l'autre" explosion. Et notamment de savoir où elle se situe. Cinq ans après la catastrophe, cette question peut-elle être résolue ? Existe-t-il un moyen scientifique de localiser la première explosion ? Ainsi qu'il est indiqué dans "AZF-Toulouse: Quelle vérité" au chapitre "Deux explosions", page 97, les enquêteurs ont en leur possession six enregistrements sonores des deux bangs. Sur chacune de ses bandes ont été inscrites ces deux explosions et il possible de déterminer avec une excellente précision l'intervalle entre elles. Ces durées ne sont pas les mêmes d'un enregistrement à l'autre. Ce qui est normal. Car cette différence est due à la propagation du son qui n'est pas instantanée. Ce jour là à Toulouse, la température était de 24°C et il y avait un léger (5 noeuds) vent d'autan, venant de SudSudEst. On peut en déduire que la vitesse du son était approximativement de 340 m/s vers le SudSudEst, 346 m/s vers le NordNordOuest et 343 m/s dans les directions perpendiculaires.
Peut-on à l'aide de ces enregistrements trouver l'origine de la première explosion ? La réponse est: oui. Et nous en donnons la preuve sur ce site à l'aide d'un logiciel de simulation. Cette application permet de simuler les ondes sonores de deux explosions et de calculer l'intervalle de temps perçu par un observateur placé en différents emplacements. Elle est totalement paramétrable : vitesse du son, emplacement de l'observateur, emplacement de la première explosion. Seule l'origine de la seconde explosion est figée et correspond au cratère d'AZF (qui sert d'origine zéro pour toutes les mesures). Elle permet de trouver, par tâtonnement, l'épicentre de la première explosion connaissant la seconde : on essaye différents emplacements et différents intervalles absolus jusqu'à coller avec au moins trois valeurs relevées sur le terrain.
Le problème a été résolu par les meilleurs spécialistes de la question. Jean-Marie Arnaudiès et Pierre Delezoïde ont effectué un travail de haut niveau permettant de déterminer scientifiquement la position de la première explosion. La SNPE qui récuse toute explosion sur son site affirme avoir, de son côté, fait un tel travail : « En reprenant ces hypothèses, nous avons refait le calcul en utilisant au mieux les résultats des observations. » La Société nationales des poudres trouve, sur le papier, une solution à l'est de son site, de l'autre côté de la Garonne : « S’il y a vraiment eu deux explosions et si le modèle de calcul est juste, le point le plus probable de la seconde se situe sur la rive droite de la Garonne juste à côté du service des eaux sur le Chemin des Étroits, donc bien en dehors du site SNPE ainsi que de GRANDE PAROISSE. Le temps qui séparerait les deux explosions serait de 8 secondes. » Où se situerait donc cette "explosion" ? Dans le poste transformateur Lilas d'EDF ? Au niveau de l'usine d'exhaure ? (Cf.: AZF : l'Enquête Secrète pages 154 et suivantes.)
Pour sa part, l'expert Grenier trouve une solution à antérieure de 10,5 s (Celle du séisme ?). Il donne une position à l'altitude de 3500 mètres ce qui la rend compatible avec une bombe EMP lancée d'hélicoptère ou l'explosion d'un missile en vol. La différence entre les résultats précédents et celui de l'expert Grenier est qu'il n'a pas pris le même signal sur l'enregistrement de l'Ecole Dentaire.
Pour trancher entre ces résultats différents nous avons développée une méthode d'analyse fine des résultats utilisant la géométrie dynamique. Nous retrouvons un interval de 8s entre les deux explosions. La localisation de cette première explosion est donnée par un polygone d'erreur qui se situe en partie sur la SNPE (comme l'affirme Jean-Marie Arnaudiès) et en partie sur la rive gauche de la Garonne (comme l'affirme la SNPE).
>>> Animation permettant de visualiser la propagation de l'onde de choc
>>> Foyer de la première explosion par la méthode des cercles
Simulation de la propagation des ondes de chocs de la première et seconde explosion. des deux explosions
[EN COURS DE REALISATION]
>>> Mémoire de Jean-Marie Arnaudiès et Pierre Delezoïde.