Catastrophe AZF Toulouse - explosion du 21 septembre 2001
LES PROCÈS
de la catastrophe AZF Toulouse
Une étonnante saga judiciaire
L'affaire AZF Toulouse c'est une étonnante saga judiciaire (plus de quinze ans). Un quasi fiasco. Une longue enquête judiciaire - dix ans ! Deux procès et une cassation. Deux jugements contradictoires. En première instance, un long procès de huit mois qui se clos sur une hypothèse non prouvée : relaxe générale de tous les prévenus. En appel, le même procès et, in fine, de lourdes condamnations. Et une cassation totale du procès en appel toulousain, la Cour d'appel de Toulouse ayant "méconnu l’article 6.§.1 de la Convention européenne des droits de l’homme, l’article préliminaire du code de procédure pénale et le principe selon lequel toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue par un tribunal indépendant et impartial". La cour de cassation a également estimé que cette condamnation pour destruction ou dégradation involontaire par explosion n'était pas fondée en droit. Et toujours pas de cause reconnue par la communauté scientifique pour cette terrible catastrophe qui a fait - officiellement - 31 morts.À qui la faute ? Aux errances de la thèse officielle. À une enquête qui s'est concentrée sur une seule piste, rejetant avec arrogances les autres, feignant de ne pas voir les nombreux signes précurseurs. Et ce n'est pas la bonne !
Dans notre dossier :
>> Des analyses éclairées de Daniel Montaron
- Cassation totale. Nous saluons la décision
de la Cour de cassation qui casse l'arrêt AZF. C’est un vent de
liberté et de droits de l’Homme qui souffle sur la justice. AZF sera
rejugé à Paris.
- Audience de Cassation. Compte-rendu de l'audience de la Cour de
cassation : la Cour s'achemine vers une cassation ouvrant un
troisième procès !
- De l'arrêt de la Cour d'Appel. Réflexions sur la décision de la Cour d'Appel qui a condamné la filiale de
Total et son directeur. La vérité judiciaire n'est pas la vérité
scientifique. La justice décrète, la science démontre.
- Réouvrir l'enquête : Après huit mois de débats, le procès d'AZF s'est clos sur une hypothèse chimique non prouvée et la piste d'un attentat peu probable. Faute de preuves le tribunal a prononcé la relaxe. 31 morts et pas de coupable ?
- De la cause par défaut Utilisation inappropriée de la logique aristotélique, impossibilité de l’exhaustivité des hypothèses : la « démonstration d’une cause par défaut » est un système hypothético-déductif caractérisé par une double incomplétude. Scientifiquement, c’est une pseudo démonstration. En justice c'est un simple adminicule qui peut conduire à des erreurs judiciaires.
>> En exclusivité, l'intégral des dépositions clefs devant la Chambre d'appel correctionnel de la Cour d'Appel de Toulouse :
- Jean-Marie Arnaudiès , mathématicien, normalien : Sa
déposition devant la Cour d'Appel est un bon résumé de son
remarquable travail dans ce dossier. Et un excellent plaidoyer pour
la science.
- Pierre Grésillaud, ingénieur civil des Mines, découvreur des souterrains sous le pôle chimique et le colline toute proche de Pech David, a donné devant la Cour d'Appel une : déposition exhaustive de ce qui s'est passé.
- Georges Guiochon, polytechnicien, spécialiste mondial du nitrate
d'ammonium est venu spécialement des Etats-Unis déposer aux procès
AZF. Nous donnons sa
déposition devant la Cour d'Appel et son powerpoint
présenté à la Cour. Georges Guiochon a exposé aux Etats-Unis
ce que la France ne veut pas entendre : pourquoi AZF a explosé : Conférence
de Georges Guiochon en avril 2012 au 8th global congress on
process safety à Houston Texas (Texte en anglais).
- Bernard Rolet , centralien, ancien directeur technique et ancien
inspecteur général des usines de CdF Chimie, chargé de la conception
et de la construction des usines et de leur sécurité a fourni devant
la Cour d'Appel une
synthèse éclairée et quelques pistes pour résoudre le
mystère AZF.
- Pas de déposition de Laurent Jacob , polytechnicien, ingénieur de l'armement, dans ce dossier : la Cour n'a pas donné suite à la demande de Michel Massou, partie civile, de l'entendre !